Confondant Philippe Martinez avec Abdullah Öcalan, le PKK s’invite en tête de cortège contre la Loi Travail.

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Le monde des porteurs de moustache est décidément bien petit !

C’est ce qu’on pourrait penser suite à cette confusion qui est intervenue dans la dernière manifestation parisienne contre la loi Travail, où le leader de la C.G.T, Philippe Martinez a eu la surprise de se voir acclamé par des centaines de manifestants… du PKK.

Confondu avec le leader du mouvement, Abdullah Öcalan, il a mis plusieurs heures avant de se rendre compte de l’heureuse méprise, qui aura au moins eu le mérite de grossir les rangs de cette dernière journée de manifestation plutôt calme.

 

Loi travail : Après une entrevue avec le Parti des indigènes de la république, Myriam El- Khomri demande le retrait de la loi travail et démissionne.

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C’est un véritable coup de tonnerre dans le ciel politique qui a résonné hier.

En effet, Myriam El- Khomri, qui a participé à l’élaboration du très controversé projet de « Loi Travail » a fait volte-face en plaidant auprès de gouvernement pour que le projet soit retiré.

« Je me suis entretenu hier matin avec ma sista Bouteldja et je me suis rendu compte que ce projet n’était pas très décolonial ! » confiait elle hier à un de ses proches qui a souhaité garder l’anonymat.

Disant avoir été convaincue par « l’incroyable finesse de l’analyse de classe » du P.I.R, elle résume ainsi son changement de position : « Ce projet, tel qu’il m’apparaît maintenant après mon entrevue avec Houria, est un véritable recul dans le rapport de force capital- travail, qui se répercutera, toute chose étant égale par ailleurs, encore plus sur les femmes et les prolétaires d’origine coloniale victime du racisme structurel de la France » a- t-  elle communiqué à son attaché de presse.

Elle a ensuite annoncé sa démission du Gouvernement et annonce la création d’un « think- tank » pour réfléchir à la question du « racisme colonial comme mode de gestion de la fraction spécifique du prolétariat qu’est la surpopulation relative ».

Loin du faste des ministères, elle a programmé un ensemble de rendez- vous pour, dit elle, « remettre de la lutte de classe dans l’antiracisme ». Changement de style pour une ex- ministre qui se veut désormais « proche du prolétariat »

Aujourd’hui elle ira « se bouffer un grec à midi en toute simplicité » avec Philippe Martinez pour discuter de l’article 2 de la Chartes d’Amiens, l’après- midi elle ira « au Starbuck- café de Cours- saint- Emilion boire un frapuccino » avec Jean- Claude Mailly.

Le soir elle ne sait pas encore « Peut –être déjeuner avec des Nuits- Deboutiste dans un Bo-bùn du 13e et ensuite rencontre ouverte dans une petite chicha posey » annonce t- elle.

Si le revirement soudain de la ministre fait grincer des dents au gouvernement, à l’extrême- gauche, passé l’étonnement on se félicite de cette prise de position : « El- Khomri c’est notre shabi » pouvait t- on désormais lire sur des pancartes de manif.

7 juillet – Naissance de notre force / « Nous avons atteint les limites de la fête »

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« L’efficacité de l’action véritable réside à l’intérieur d’elle-même »

(Benjamin)

Quoi qu’ait tenté le gouvernement pour recouvrir l’événement, la manifestation du 7 juillet est la plus folle qu’ait connue Paris depuis 1968. Une fan-Zone de dizaines de milliers de personnes où un même désir de victoire faisait battre à l’unisson le cœur citoyens, voilà qui ne s’était jamais vu ni pendant le CPE, ni pendant le CIP, ni le 23 mars 1979, ni jamais, depuis 1968.

En ce deuxième mois de coupe d’Europe, le 7 juillet 2016 marque la journée de la plus forte mobilisation : dans la rue, dans les bars, dans les stades, dans la fête internationale. Ce jour a été celui de l’unité. Avec la police, avec l’Etat, avec les médias, les patrons.

Les images de joie viennent opportunément occulter ce qui les rend possible. Ce qui ne passe dans aucune photo. Dans aucune vidéo. Je veux parler de l’état affectif commun de ces milliers de personnes. On ne fait pas la fête toute la nuit avec des inconnus sans que cela ne s’impose comme une évidence à tous ceux qui sont là. L’évidence, jeudi dernier, murmurait dans le cœur de chacun : « nous allons gagner ». Il y avait là, comme l’a dit un ami, une « Commune en marche », et de l’amour qui circulait dans cette invraisemblable fan-Zone noire de monde.

Notre force et notre courage collectifs se sont vus déployés par l’équipe de France. Nous nous sommes démontrés notre capacité à défier la logique de l’histoire. Car le 7 juillet n’est pas un « baroud d’honneur », il n’est pas « l’ultime pic » de l’équipe de France, il est simultanément une menace pour l’équipe du Portugal et une promesse pour l’unité nationale de tou.te.s : une dernière sommation, notre dernière sommation. Et simultanément un début, notre propre début. Le 7 juillet est l’aboutissement de deux mois de coupe d’Europe qui a connu différentes phases spécifiques : les sélections, les huitièmes de finale, quart- de- finale, demi-finale. Il n’y a pas de raison de s’arrêter, il n’y a que des raisons d’intensifier encore notre force en marche.

Le foot n’est rien, le centre d’énergie d’où il procède est tout. « Le foot est une affirmation », disait un tag aux abords de Nation le 1er mai dernier : la fête spontanée produit cela même que cette société s’avère incapable d’engendrer : du lien et de la présence au monde. Il y a dans cette épreuve du feu quelque chose comme une naissance commune. On ne sort jamais indemne de sa première soirée de match

Le foot est la positivité même. « L’efficacité de l’action véritable réside à l’intérieur d’elle-même » (Benjamin). Quand le sage désigne la fête populaire, l’imbécile ne voit que des millionnaires qui tapent dans une balle.

Tout le monde essaie de contenir le débordement. Trop tard, le 7 juillet est le début de quelque chose de nouveau. Tous les stigmates et attributs de classe volent en éclat. Voilà notre force, une brèche ouverte sur un inconnu, une brèche dans laquelle nous choisissons de nous engager. Car il n’y a pas de supporters, il n’y a que des citoyens qui fêtent collectivement leur dignité. Nous en sommes et les témoins et les artisans. Si la masse se suit elle-même, la rue est toujours en avance sur les idées, et personne ne peut cerner, délimiter ni saisir ce qui se passe.

La Coupe d’Europe n’est pas que la Coupe d’Europe. La fan-Zone du 7 juillet est une bombe qui a explosé à l’intérieur du dispositif policier, à raison même du confinement imposé. Nous avons atteint les limites de la fête. La prochaine étape est de faire exploser le dispositif policier lui-même.

Tôt ou tard, elle envahira la ville, et noiera ce qui nous parle de si haut. Et nous serons alors rendus au sol avec un désir à chercher et la réalité rugueuse à étreindre.

Vive le football !

Programme d’août 2016 au « Déscordeur », librairie militante.

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Débat autour du concept de « classes » le 15 août 2016.

Le terme de « classe », employé pour caractériser une forme spécifique de rapport de production dirigée contre une population dépourvue des moyens de production ou supposée telle, est utilisé par les uns et contesté par les autres.
Les positions au sein du collectif du Déscordeur sont loin d’être unanimes sur le sujet. Ne craignant ni le débat ni le pugilat, le Déscordeur organise autour de cette notion une soirée avec des économistes libéraux et marxistes afin d’entretenir le débat d’idées.

Débat autour du concept de « sexisme » le 16 août 2016.

Le terme « sexisme », employé pour caractériser une forme spécifique de domination dirigée contre une population « féminine » ou supposée telle, est utilisé par les uns et contesté par les autres.
Les positions au sein du collectif du Déscordeur sont loin d’être unanimes sur le sujet. Ne craignant ni le débat ni le pugilat, le Déscordeur organise autour de cette notion une soirée avec des auteurs masculinistes et féministes afin d’entretenir le débat d‘idées.

Pôle- Emploi bientôt privatisé et coté en Bourse

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Fort d’un chiffre de 6.151.600 travailleurs- marchandises en France métropolitaine, nombre en constante augmentation, Pôle- Emploi deviendra bientôt une entreprise privée.

« Il était, de toute façon, absurde de laisser l’Etat gérer les stocks de surpopulation relative de travailleurs servant de variable d’ajustement aux mouvements d’attraction-répulsion du Capital. » commente un économiste, co-auteur du projet de loi sur la « Privatisation des activités de reproduction de la force de travail ».

Il nous explique la philosophie du dispositif.

« Le chômage est un mode d’organisation du travail consistant dans la reproduction globale d’un surplus permanent de force de travail servant de réserve d’ajustement aux fluctuations de la demande.

Les dispositifs d’aide sociale ne sont pas des « aides », il ne s’agit pas de gentillesse mais des nécessité structurelles de cette nouvelle forme d’organisation du travail propre au capitalisme moderne qu’est le chômage structurel de masse.

Le RSA et le chômage sont un salaire au sens capitaliste du terme : ils permettent à cette fraction spécifique des travailleurs que sont les demandeurs d’emploi de reproduire leur force de travail en attendant que celle-ci soit effectivement employée.

La force de travail est une marchandise comme les autres, elle peut être stockée en attendant d’être valorisée : ce « stock » est géré par Pôle- Emploi.

Or ce que l’on voit c’est que le salaire des chômeurs et RSAistes est fixé par l’état plutôt que de répondre aux fluctuations économiques.

Avec cette privatisation, le marché de la force de travail sera désormais ouvert à la concurrence, des boîtes d’intérim aux fonds de pension privés auxquels les travailleurs cotiseront dans leurs périodes d’activités ce qui permettra une régulation plus réalistes et plus flexible du salaire d’inactivité en fonction de la compétitivité sur le marché de l’organisme en question.

Comme toute entreprise, Pôle Emploi pourra licencier, la procédure devrait être à peu près la même que celle de la radiation.»

Un projet de loi très controversé, mais cependant salué par la CFDT qui y voit un « projet de loi audacieux permettant d’en finir définitivement avec le chômage puisque tous les inactif seront désormais comptabilisés sous la nouvelle appellation de « travailleurs de réserve »

Le gouvernement n’exclut pas de recourir au 49.3 dans l’hypothèse où le texte ne parviendrait pas à trouver de majorité à l’assemblée.

Des rixes entre supporters de Bordiga et Gramsci font 1 mort et 7 blessés à Marseille.

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La situation est très tendue à Marseille où de nombreux affrontements entre hooligans bordiguistes et gramscistes ont lieu.

Supporter ensanglanté frappé au sol par d’autres à coups de pieds, chaises de bars qui volent, projectiles lancés sur les forces de l’ordre, nuages de lacrymogènes: la violence a jeté une ombre sur la théorie communiste phocéennes en marge de la parution de la revue Théorie Communiste N°25, publication à risque qui a lieu à Marseille. La revue est déjà sortie depuis quelques temps mais les scènes de guérilla urbaine se succèdent et s’amplifient depuis jeudi soir sur le Vieux-Port, avec des hooligans fortement alcoolisés.

La police – quelque 250 policiers et gendarmes – a fait usage de gaz lacrymogènes et les supporters sont partis en courant dans les rues avoisinantes, certains continuant à se battre entre eux, en s’arrachant leur autocollants et en brisant des bouteilles de bière.

Déjà, en 1921 à Marseille et en 1924 à Naples…

En 1921, au congrès du PCF de Marseille où Gramsci et Bordiga représentaient la délégation italienne de l’I.C, des tensions palpables étaient apparues entre supporters des deux camps.

Mais pour assister à un tel déferlement de violence il faut remonter en 1924, au Congrès de Naples, où leurs supporters, échauffés par quatorze heures de débat, vont en venir aux mains.

Les scènes d’hier à Marseille nous renvoient au début du siècle, et rappellent ces violences qui avaient entouré le congrès fédéral napolitain.

Ivre, il monte un syndicat dans un accès de délire et reprend ses esprits au beau milieu d’une permanence en droit du travail.

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C’est une drôle d’histoire qui est arrivée lundi dernier à cet homme : se disant « libertaire » depuis plus de quinze ans, il passait le plus clair de son temps, comme il le disait lui même à « faire des trucs politiques » : festivals, journées de « rencontres », concerts, manifestations, conférences- débats, rassemblements de soutien, collages d’autocollants et d’affiches, graffitis, « réunions » de parti, lectures de blogs, « actions ».

Un soir, alors qu’il boit plus d’alcool qu’à son habitude, il se retrouve brutalement dans un état second « J’ai eu un épisode de délire dans lequel « faire des trucs politiques », comme je le disais depuis quinze ans, ça ne voulait rien dire en fait. Je me voyais courir partout dans tous les sens, avec toujours les mêmes personnes et en ayant toujours les mêmes discussions, je traînais dans tous les mouvements sociaux, mais je ne faisais rien de concret en particulier. Je touchais un peu à tout donc, au final, à rien. »

Ce soir là, totalement ivre, il décide dans un accès de folie, de monter un syndicat : il rentre chez lui, fait des flyers et des affiches, les imprime avec son imprimante personnelle et les colle en bas de chez lui avant de se rendre à la bourse du travail la plus proche, d’y entrer par effraction et d’attendre jusqu’au lendemain.

Le matin, c’est un certain nombre de travailleurs intéressés par ses affiches qui viennent frapper à la porte de la Bourse.

Effrayé à la vue de tous ces prolétaires qui, selon ses dires, semblaient « n’avoir aucune culture politique et ne pas être du tout déconstruits », il se sauve par la fenêtre et retourne chez lui.

Aujourd’hui, pleinement remis, il ne garde aucune séquelle de cet épisode délicat, si ce n’est la frayeur d’avoir failli sortir de son entre- soi gauchiste.

« Plus de peur que de mal, au final ! » commente t-il, soulagé « Je suis retourné faire mes manifs avec mes potes, là j’organise trois journées de camping pour des rencontres libertaires sur pleins de thèmes vachement bien, y aura des concerts, des discussions et un barbecue vegan. On attend beaucoup de monde, c’est relayé sur tous les Médias Libre de propagande du milieu ».

 On lui souhaite une longue vie pleine de rage joyeuse et déterminée contre ce monde et son monde !

Amateurs des théories du complot juif, il se suicide en découvrant que les USA sont en fait un pays protestant.

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Cet homme, âgé de 32 ans, ne s’attendait pas à une telle découverte : persuadée que les Etats- unis d’Amérique étaient une théocratie judaïque dominant le monde par un complot secret, il découvre finalement que les U.S.A sont un pays protestant et que les plus grandes fortunes et les hauts dirigeants du monde ne se cachent pas du tout, au contraire, « puisqu’on les voit partout à la télé » nous confie sa mère, très secouée, et qui ne « comprenait pas vraiment les idées » de son fils.

« Je lui disait toujours : Mais pourquoi il y aurait besoin d’un complot pour dominer le monde ? Tes camarades « dissidents » passent leur temps sur Youtube, et quand y a une manif’ vous n’y allez même pas en disant que c’est un truc de gauchistes. Les grands de ce monde n’ont pas besoin de se cacher. Mais il ne m’écoutait pas. ».

Interrogé par notre reporter, un de ses proches qui a préféré rester anonyme, nous lâche :

« Le protestantisme c’est un complot juif t’façon »

Débordement en manifestations : les syndicats de police annoncent leur intention de porter plainte pour « Crime contre l’humanité ».

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« C’est pas parce qu’on tire des grenades sur des lycéens qu’on n’est pas des êtres humains » lâche ce fonctionnaire excédé, au bord de la dépression nerveuse depuis qu’il a entendu des manifestants l’insulter.

Le gouvernement, qui prend très au sérieux le bien être de ses fonctionnaires, annonce la création d’un observatoire des discriminations, ainsi que d’un « Ministère de l’égalité homme- flic ».